On connaît l’acteur de théâtre et de télévision, l’auteur, le
pianiste, le créateur de spectacles musicaux comme « Les douze pianos d’Hercule » (Molière en 2010)…Cette
fois, Jean-Paul Farré brigue une nouvelle casquette : celle de président
de la chanson poélitique !
Pour présenter son programme intitulé « Ferré, Ferrat, Farré » il donc a imaginé une campagne
qui conjuguerait politique et poésie. Et logiquement
puisé dans le répertoire de Léo Ferré et Jean Ferrat pour incarner l’esprit de
ce drôle de meeting musical, habilement mis en scène et éclairé par Ghislaine Lenoir. Accompagné sur scène par deux solides acolytes,
Florence Hennequin au violoncelle et Benoît Urbain au piano et à l’accordéon, Farré revisite ainsi « Les anarchistes », « Monsieur tout blanc »,
« C’est extra », « Madame la misère », « Nuit et
brouillard », «On ne voit pas passer le temps »… Le tout
entrecoupé de compositions personnelles comme « Les comiques se recyclent », « L’heure d’été » ou
encore « Un train pas comme les
autres ». L’histoire loufoque d’un président de la république égaré
sur le ballast en pyjama de soie. Bien sûr, le fil conducteur s’emmêle parfois en
empruntant des détours fantaisistes mais c’est aussi la force de ce tribun
facétieux qui refuse de se prendre au sérieux. Avec un phrasé à rendre envieux
certains hommes politiques, Jean-Paul Farré distille ainsi un peu plus d’une heure de poésie, de
tendresse, de gravité, de révolte, avant de terminer sur « L'âge d’or »
de Léo Ferré. Farré président ? On vote pour...
Annie Grandjanin
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(c) Didier Pallagès |
Annie Grandjanin
Jusqu’au 13 octobre,
du mer. au sam à 20 h 30, mat. dim. à 15 h, au Vingtième Théâtre, 7,
rue des Plâtrières, 75020 Paris. Tél. : 01.43.66.01.34.
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