
Plus qu’un style musical, le mouvement Punk fut avant tout
une attitude. Une posture contre l’ordre établi qui préconisait d’abolir le
passé, sans vraiment envisager l’avenir. On se souvient du fameux «
No Future » braillé par Johnny
Rotten dans la chanson
« God Save
The Queen » des Sex Pistols, groupe emblématique de l’époque avec les
Clash. Longtemps marginal aux Etats-Unis, ce courant alternatif explosera en
Angleterre à la fin des années 70. Ses émules affichent le look « destroy » :
tee-shirts lacérés, épingles à nourrice, jean troué, teint blafard… Pour la
première fois, l’esthétique punk a les honneurs d’un musée ! Celui de la
Musique a la Villette, sous le titre d’ « Europunk ». «
Le premier principe de l’exposition est
justement de ne pas considérer les objets comme des documents, mais comme des œuvres,
dont le statut peut d’ailleurs être très variable, cela va des petits flyers
aux tee-shirts, des disques aux affiches, d’objets extrêmement rares à d’autres
ayant connu une dimension massive » confie Eric de Chassey,
commissaire de l’exposition. Ainsi, la première partie du parcours met en
lumière des graphistes comme Jamie Reid, des stylistes tels que Vivienne
Westwood ou Malcolm McLaren. Au total, 6 sections permettent de découvrir des
vidéos de l’époque, des pochettes de disques, des photos, des fanzines du collectif
Bazooka emmené par Kiki Picasso…La présentation se poursuit au sous-sol avec un
espace d’écoute et de projection (interviews des principaux protagonistes, extraits
de concerts…). A noter également, un atelier en accès libre avec mise à
disposition de guitares, basses, claviers et batterie pour « vivre le son
punk ».Une visite obligatoire pour les fans et les curieux de ce
courant dont le succès commercial a aussi causé la perte…
Annie Grandjanin
Jusqu’au 19 janvier
2014, du mar. au jeu. de 12h à 18h, nocturne les ven. et sam. jusqu’à 22h, dim.
de 10h à 18h, à la Cité de la Musique, 221, avenue Jean-Jaurès 75019 Paris. www.citedelamusique.fr
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