(c) Georges Braunschweig |
« Bonsoir,
bienvenue et bon voyage » annonce Noga au début du concert, après avoir envoûté le public
avec « Les souffles de Birago », une adaptation du magnifique poème de Birago Diop.
Et c’est bien de voyage dont il est question car, avec la complicité du multi-instrumentiste Patrick Bebey (piano, flûte pygmée, sanza…), elle nous embarque
à la croisée du jazz, de la world et de l’improvisation vocale, dans des
contrées où le français se mêle en parfaite harmonie avec l’hébreu, l’anglais ou
les dialectes africains. Au fil des chansons,
on passe ainsi des accents caustiques de « Travail au noir » au lyrique « Stabat Mater », du « Rêve
de poupée » au « Briseur de
joie », de l’espiègle « Pas de mal » à l’énergique « Kif Kif » qui pointe du doigt nos
mille et une contradictions. Entre deux morceaux, le duo invite le public à s’exprimer
et à partager quelques refrains. Des moments qui prennent une résonance particulière, suivant l'inspiration des spectateurs ! Alors, même si comme le chante Noga « ça fait du bien de dire du mal », on s'avoue incapable d’émettre la moindre réserve au sujet de ce spectacle poétique, émouvant et
joyeux.
Entre le timbre prenant de Noga et les subtiles créations instrumentales
de Bebey, il y a comme cela des moments de grâce qu’il ne faut pas laisser
passer…
Annie Grandjanin
Annie Grandjanin
Jusqu’au 29 mars, à 21
heures, à l’Auguste Théâtre, 6, Impasse Lamier, 75011 Paris. Tél. :
01.48.78.06.68. www.augustetheatre.com
Album « Ca tourne »
(Volvox Music/Rue Stendhal), sortie prévue le 31 mars prochain.
Et en tournée :
le 27 avril au Festival Aiguillon Song, le 3 mai au Théâtre de la Tournelle à
Orbe (Suisse), le 24 mai à la Fête de l’Espoir de Genève, le 27 mai dans le
cadre de « Chanson en Sorbonne » à Paris et du 5 au 27 juillet au
Festival d’Avignon Off.
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