(c) Chloé Jacquet |
Après le spectacle « Où
vont les chevaux quand ils dorment », Jean Guidoni s’offre un
nouveau voyage dans la poésie d’Allain Leprest avec « Paris-Milan ». Un bel album de chansons inédites, mises en
musique par Romain Didier, dans lequel il donne notamment la réplique à
Juliette sur « Trafiquants ».
Rencontre avec l’artiste avant son
retour attendu sur la scène du Théâtre de la Ville.
Comment est née l’idée de cet album ?
Le producteur Didier Pascalis m’a dit qu’il avait 3 textes
inédits d’Allain et il m’a demandé si je voulais les enregistrer. Puis, il m’a
rappelé pour me dire qu’il y en avait davantage et qu’on pouvait faire un disque. A l’époque, j’avais d’autres projets mais je n’ai pas réfléchi et j’ai
dit oui tout de suite. J’avais déjà baigné dans cette atmosphère avec le
spectacle « Où vont les chevaux quand ils dorment » que j’ai chanté avec Yves Jamait et Romain Didier. Il y a chez cet artiste quelque chose
d’universel. Chacun peut se prendre son Leprest !
Il a pourtant eu une
reconnaissance tardive, voire posthume ?
Cela me fait râler qu’il ne soit pas reconnu à
sa juste valeur. C’est une grande injustice car c'était un vrai poète. Je
le compare un peu à Prévert. Pour moi, c’est aussi grand. A la lecture de ses
textes, j’éprouve la même émotion que
celle que j’ai eue avec Pierre Philippe. J’ai retrouvé le plaisir et l’envie.
Tu ne souhaites pas
que l’on parle d’hommage ?
Je n’aime pas trop cette idée. J’ai eu envie de faire ce travail, comme s’il
était encore là, dans le respect de l'homme et de l'artiste. C'est pourquoi, je n'ai pas voulu interpréter des chansons trop intimement
liées à sa vie.
Tu l’avais déjà
rencontré ?
Oui. La première fois, nous avions été invités par Yves
Mourousi pour un gala au profit des infirmières. Et la dernière fois que je l’ai
vu, c’était lors d’un co-plateau au festival d’Aubervilliers. Nous avions une
manière différente d’aborder ce métier. Je ne suis pas sûr qu’il aimait la
scène autant que moi. Il était plus bohème.
On sent une belle complicité dans le duo avec Juliette sur « Trafiquants » ?
Nous avions déjà chanté ensemble « La chasse à l’enfant » de Prévert. Juliette est quelqu’un qui
fait partie de ma famille !
Peux-tu nous parler
de ce nouveau spectacle ?
Le répertoire sera évidemment en grande partie celui de l’album
« Paris-Milan », avec
quatre de mes anciennes chansons dont « Djemila » et « Je
marche dans les villes » et d’autres d’Allain qui ont surtout été
interprétées par Romain Didier. Je serai accompagné de quatre musiciens dans
une mise en scène de Gérard Morel avec qui j'ai déjà eu le plaisir de travailler.
Pourquoi as-tu choisi
la chanson « Paris-Milan » pour le titre de l’album ?
J’aime bien cette idée d’un voyage simple, sans bling-bling,
un peu à l’image d’une humanité en désarroi. Et ce refrain dans la chanson qui
dit : « horizontalement le sablier ne sert à rien, c’est
renversant… ». J’ai toujours été touché par la manière dont il maniait le
verbe et les mots. La grandeur d’Allain Leprest est tellement humaine…
Peut-on espérer un prochain
spectacle de Guidoni chantant Guidoni ?
Le projet est toujours là mais j’ai de plus en plus de mal à
accoucher de nouvelles chansons…
Propos recueillis par Annie Grandjanin
Propos recueillis par Annie Grandjanin
Le 14 octobre, à 20 h 30, au Théâtre de la Ville, 2,
place du Châtelet, 75004 Paris. Tél. : 01.42.74.22.77. www.theatredelaville-paris.com
Album
« Paris-Milan » (L’Autre Distribution), sortie prévue le 13 octobre.
bravo de la part de daniella leprest à la sauce italienne j adore;;;;;
RépondreSupprimerEnfin un blog qui s'intéresse à la chanson dite à texte, à la chanson d'auteur de plus en plus ignorée des médias. Guidoni, Leprest, Juliette... Pourvu que ça dure !
RépondreSupprimerBravo et merci.