25 avr. 2013

Féfé: "J'aime surtout le son !"



(c) JMLubrano
Après la séparation du collectif Saïan Supa Crew en 2007, Féfé a attendu trois ans avant de se lancer enfin en solo avec « Jeune à la retraite ». Un premier album très justement salué par les critiques, dans lequel il prouvait ses qualités de chanteur et l’étendue de son registre, du hip hop à la soul en passant par le blues, la pop, le reggae...Le 20 mai prochain, il sort « Le charme des premiers jours » un nouvel opus qui va encore plus loin dans l’exploration musicale.
- Pour ce nouvel album, vous vous êtes posé autant de questions qu’avec le précédent ?
Non, beaucoup moins. Avec « Jeune à la retraite », je testais une nouvelle manière d’aborder la musique. Je me demandais si j’en avais le droit et si je faisais bien. Pour « le charme des premiers jours », mes interrogations portaient plus sur le répertoire proposé : « suis-je trop personnel ? », « Cet album est-il trop adulte ? »
- Il paraît que vous vous êtes inspiré à la fois des Beach Boys, de Black Keys et de Dylan. C’est une palette assez large, non ?
Et encore, vous en omettez les ¾ ! Je pense qu’il y a eu beaucoup de trouvailles de sons, de voix, de mélodies, de textes… Tout cela à la disposition de qui veut ou peut l’entendre. Moi, je ne peux pas m’empêcher de l’entendre. Je voulais qu’on ait l’impression qu’il a du vécu.
Pourquoi avez-vous enregistré à San Francisco ?
C’est là que vit et travaille le producteur que j’affectionne Dan The Automator. C’est dans son studio qu’on travaille les musiques et structures des chansons. De plus, j’aime être loin de tout et de tous quand je peaufine un album.
A l’époque du Saïan Supa Crew, on vous surnommait le rappeur technique. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Je me suis toujours senti l’âme d’un artisan. Que ce soit en rappant techniquement qu’en écrivant des chansons d’amour. Rap ou ballade, je mets tout au même niveau dans ce disque. Je confirme que j’aime surtout le son…
Propos recueillis par Annie Grandjanin

Album « Le charme des premiers jours » (Polydor/Universal). Sortie le 20 mai.
En tournée dans toute la France et à l’Olympia, le 14 octobre 2013.

4 avr. 2013

Lyrique et envoûtante Jorane


Depuis ses débuts à la fin des années 90 avec des albums comme « Vent fou » et « 16 mm », cette chanteuse et musicienne occupe une place à part sur la scène québécoise. Au point de passer avec la même aisance du Festival de Jazz de Montréal à un duo avec Anne Sylvestre, tout en tenant le public en haleine avec de longs morceaux instrumentaux. Après une tournée en solo, avec son violoncelle pour compagnon de route, elle a eu l’heureuse idée d’inviter le joueur de marimba Julien Compagne et le violoncelliste Valentin Moussu pour présenter à l’Européen, le 2 avril dernier, son nouvel opus « L’instant aimé ». Du coup, son univers singulier a encore gagné en intensité et lui donne une nouvelle liberté sur scène. Jouant de sa voix comme d’un instrument, Jorane affiche une parfaite maîtrise vocale, aussi expressive dans les graves que dans les aigus. Qu’elle revisite « Le temps passe » de Pauline Julien, nous fasse découvrir la poésie de René Char avec « Allégeance »,  nous raconte les songes qui l’envahissent dans sa « Chambre », s’installe à la harpe…cette artiste nous envoûte avec une virtuosité et une simplicité qui sont l’apanage des vrais artistes. Et que dire de sa reprise, quasiment a cappella et tout en musicalité de « J’ai demandé à la lune » qui nous  pousserait presque à reconsidérer les œuvres d'Indochine !…
Annie Grandjanin

Le 4 avril au Théâtre Le Péludive à Chatenay-Malabry, le 6 avril au Pavillon des Arts de Coaticook (Canada)…
Album « L’instant aimé » (Avalanche Productions)

2 avr. 2013

Orlika et Georges Moustaki en duo


Leur rencontre était une évidence, car ces deux artistes ont en partage des influences culturelles métissées et une vision humaniste du monde. Lui, né d'une famille grecque d'Alexandrie, auteur de succès comme "Milord" pour Edith Piaf, "Le Métèque", "Ma liberté", "Bahia", "Le temps de vivre"... Un amoureux de la chanson française, mais aussi des rythmes afro-cubains et sud-américains. Elle,  franco-israélienne a déjà trois albums à son palmarès ("J'imagine", "Be Ahava", "Orlika").  Son timbre cristallin fait merveille sur des titres comme "Je m'envole " ou le vibrant "Shalom Salam".Ils ont enregistré ensemble "Il est trop tard", un titre de Moustaki qui prend une résonance particulière, quand on sait que l'artiste a choisi de se retirer de la scène. Un beau duo, servi par des arrangements acoustiques, dans lequel leurs voix se mêlent et se répondent avec tendresse et émotion.
Annie Grandjanin

Disponible sur Believe Digital et BYA.