(c) Eienne Dufresne |
On peut se laisser emporter ou rester prudemment en marge des turbulences annoncées. Mais ce serait franchement dommage car la demoiselle fait souffler un vent aussi créatif que vivifiant sur la planète de la chanson francophone. Trois ans après après "L'Alchimie des Monstres", un premier album couronné de prix (Révélation de l'année au Gala de l'ADISQ, l'équivalent québécois de nos Victoires, Prix Barbara, Prix de la francophonie de l'Académie Charles Cros...), elle nous revient avec "L'Etoile Thoracique".
Des chansons qu'elle présentait il y a quelques jours au Café de la Danse. En combinaison noire, recouverte d'accessoires hétéroclites: une part de pizza, un os en peluche, une fusée ou des ailes portant le sigle de Metallica, Chloé Pelletier-Gagnon (son vrai nom) a fait salle comble. Un public séduit par le timbre clair, aux accents parfois lyriques de la chanteuse, ses textes poétiques et originaux, ses mélodies pop, rock, électro et un univers que certains qualifient déjà de "pelgagien" !
Accompagnée de cinq musiciens, dont un trio féminin à cordes, Klô donne le ton en attaquant avec "Insomnie", avant de nous emmener "Au Musée Grévin", de nous révéler "Le sexe des étoiles" ou de nous émouvoir avec "Samedi soir à la violence".
Des chansons qu'elle émaille de récits loufoques sur la co-écriture avec Robert de Niro d'une chanson parlant de Star Wars et de Pierre et Marie Curie ou de la frénésie érotique qui menace de saisir la salle lorsqu'elle s'adonne à la chanson d'amour.
A l'évidence, l'artiste imagine la scène comme un terrain de jeu, une cour de récré un brin dissipée. Où les marelles dessinées sur le sol commencent par le ciel.
Klô Pelgag, une étoile à suivre,..
"L'Etoile Thoracique" (Zamora Label/Coyote Records), disponible depuis le 3 février 2017.
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