Après ses deux récitals « J’aurais voulu dev’nir chanteuse » et « Non, je ne veux pas chanter », Anne
Baquet revient avec : « Cette
nuit, c’est mon jour ». Une création ou plutôt une récréation dans
laquelle elle affirme ses talents de chanteuse, de comédienne, de danseuse et un
sacré grain de folie. Et son registre est aussi étendu que sa tessiture de
soprano !
Dès l’entrée, elle apparaît, juchée sur un piano, enveloppée
dans un immense voile blanc, genre cocon. Un cocon dont elle se défait pour se métamorphoser…en
onze personnages complètement loufoques.En un peu plus d’une heure, elle se glisse
ainsi dans la peau d’une diva russe carburant à la vodka, de Jason, un rockeur
romantique, de deux bonnes copines (enfin pas si bonnes que ça !), d’une
jeune fille rêvant de gloire, de profs de chant, de théâtre et de danse distillant
conseils et préventions…
(c) Pascale Angelosanto |
L’occasion pour ce pétillant bout de femme d’évoquer avec humour les
affres de l’adolescence, les mères castratrices, le père absent (parti jouer les
pères Noël !), les douleurs de l’apprentissage pour devenir une star…
Arborant veste de smoking et baskets, une tenue qui sied
bien à une artiste qui navigue à contre-courant des modes, Anne alterne avec
une égale maestria sketches et chansons. Elle a signé certains textes, avec la
complicité d’auteurs comme Frank Thomas, Frédéric Zeitoun, Flannan Obé et les musiques sont de Juliette,
Thierry Escaich, Gounod ou encore Tchaïkovski.
A ses côtés, le pianiste Damien Nédonchelle délaisse volontiers son clavier
pour l’accompagner dans des tableaux délirants comme la parodie des « Parapluies de Cherbourg » (rebaptisés "Les parasols de Deauville").
« Pour être
artiste, il faut mériter son tour de piste » clame l’un des personnages
de « Cette nuit, c’est mon jour ».
Ses galons d’artiste, Anne Baquet les a gagnés depuis belle lurette. Mais, avec
ce spectacle, elle confirme que l’on peut avoir un talent fou, sans se prendre au
sérieux.
Annie Grandjanin
Annie Grandjanin
Jusqu'au 28 février, du
jeudi au samedi, à 19h30, au Théâtre Essaïon, 6, rue Pierre au Lard, 75004
Paris. Tél. : 01.42.78.46.42. Places : 20 et 15 € (tarifs réduits).
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