(c) Jay Alansky |
Son nom fait penser à une note de musique qui se prolonge puis
s’échappe pour prendre l’air. Comme une incitation au voyage et à la rêverie, à l’image
de son deuxième album « Ginkgo
Biloba » (un arbre très ancien dont on dit qu’il fut le premier à
repousser après la catastrophe d’Hiroshima).
Douze chansons aériennes, graves
et légères, portées par des mélodies entraînantes, dans lesquelles cet
auteur-compositeur (et arrangeur) raconte le temps qui accélère, les rivières qui prennent des
détours pour trouver la mer ou les sortilèges de l’Asie. S’il faut chercher une filiation, on la trouvera peut-être du côté de William Sheller : « Je n’arrive pas à attraper un uniforme de travail, à être d’une famille
ou d’une autre, mais je me reconnais dans sa manière d’exprimer, en douce, les
sentiments. » confie-t-il.
Il y a chez Pierre Faa, une évidente et élégante pudeur lorsqu'il
nous invite à sa fenêtre pour
découvrir des « Statues qui dansent » (en duo avec
Elisa Point), parle d’une « Porte »
ouverte sur la beauté et le mystère, esquisse le portrait d'une "Parisienne" ou nous
interpelle sur les grandes phrases toutes faites dans « Nébuleuse ». A l’écoute du morceau
qui donne son titre à l’opus, on est intrigué par des bruits d’insectes. Vrais ou
faux ? « En fait, c’est un mélange
des deux. J’ai capté des sons sur internet et mon ami, le musicien japonais Yamori Kota s’est occupé des « insectes électroniques ».
Sur scène, il entrecoupe chaque chanson de quelques phrases décalées,
notées dans un petit carnet. « Elles
m’ont été inspirées par la lecture de magazines scientifiques. Je me suis amusé
à faire des collages (il en a plus de 500 !). Je trouve que les chanteurs sont parfois trop sérieux".
Avec son timbre feutré, Pierre nous transporte, comme en apesanteur, dans un univers à la fois joyeux, poétique et mélancolique qui nous fait oublier, l’espace de quelques morceaux, le chaos ambiant. Alors, même s’il chante avec une rare humilité, « Je n’attends rien », nous, on attend son prochain concert.
Annie Grandjanin
Avec son timbre feutré, Pierre nous transporte, comme en apesanteur, dans un univers à la fois joyeux, poétique et mélancolique qui nous fait oublier, l’espace de quelques morceaux, le chaos ambiant. Alors, même s’il chante avec une rare humilité, « Je n’attends rien », nous, on attend son prochain concert.
Annie Grandjanin
Le 28 avril, à 20
heures, en co-affiche avec Nicolas Vidal, à la Dame de Canton, Port de la Gare, 75013 Paris. Tél. :
01.53.01.08.49. www.damedecanton.com
« Ginkgo
Biloba », distribution Sonic Rendez-vous (Hollande/export). Prochain EP (5 titres) à paraître courant avril.
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