(c) Denis Rion |
Ici, le propos n'est pas de réinterpréter les succès de la chanteuse, mais de marcher (et danser) dans ses pas. Depuis son enfance cabossée, ses rapports avec une mère incapable de lui rendre son amour, sa quête du père, ses amours chaotiques avec des hommes souvent violents. Sans oublier les séjours en prison, le racisme, la drogue et l'alcool. "Une femme fatale dans le sens où la fatalité s'en était prise à elle dès le départ et ne l'avait jamais quittée..." écrira Françoise Sagan pour expliquer la douleur contenue dans cette voix qui demeure l'une des plus bouleversantes de l'histoire du jazz et du blues.
Quant au titre, il rappelle qu'à cette époque, le côté ensoleillé des rues était réservé aux noirs, les blancs bénéficiant du côté ombragé, plus rafraîchissant.
Entre deux pas de danse africaine, Naïssiwon prend la pose pour des séances photos, prépare un ragoût de haricots rouges, se pare de perles et de fleurs de gardénia, évoque cette tendre amitié avec le saxophoniste Leister Young qui la baptisera "Lady Day, la rencontre avec Orson Welles... Même si on se perd parfois dans la multitude d'accessoires sur scène, on se laisser emporter par cette évocation sensible et émouvante de la vie de Billie Holiday.
Jusqu'au 26 novembre 2016, les vendredis et samedis à 19 h 30 à la Folie Théâtre, 6, rue de la Folie Méricourt, 75011 Paris.
Tél.; 01 43 55 14 80. Prix; 20 € et 15 € (tarif réduit). http://www.folietheatre.com/
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