A Bercy, où il donné trois concerts et célébré ses 70 ans,
c’est le mot qui vient tout de suite à l’esprit. Respect pour un artiste qui
entretient généreusement la flamme depuis 50 ans. Fidélité aussi car les
chanteurs qui bénéficient d’une telle cote de popularité auprès de leur public
et depuis si longtemps ne sont pas légion ! Des incontournables sosies aux
admirateurs de la première heure, ils étaient tous là pour fêter leur idole.
Une idole qui s’est offert un bain de foule sur « « Que je t’aime » avant de rejoindre
la scène où l’attendaient ses musiciens. Tout de cuir vêtu, Johnny a enchaîné
les classiques : « Allumer le
feu », « Ma gueule »,
« Marie » ou encore « Je
te promets », un titre sur lequel on a perçu quelques faiblesses vocales.
Grandiloquent sur « Diego »,
interprété avec l’Orchestre de Paris, dirigé par Anne Gravoin, il s’est même
offert quelques déhanchements suggestifs… avec son pied de micro ! Après
un hommage appuyé à son ami Michel Berger avec le superbe « Quelque chose de Tennessee »,
Florent Pagny est venu lui donner la réplique sur « 20 ans » (écrit par Miossec) tandis que des photos de ses
jeunes années défilaient sur un écran géant. « Grâce à vous, on a toujours 20 ans » confesse-t-il à la foule
qui l’acclame, avant de céder la scène à ses trois choristes, excellentes dans
une reprise du symbolique « Respect »
d’Otis Redding. Un titre qui donne le ton d’une seconde partie plus
convaincante. Car, c’est bien lorsqu’il
revient à ses fondamentaux, des morceaux avec lesquels il a débuté sa carrière,
que Johnny touche au cœur. Sur une scène mobile, en formation acoustique, dans
une tenue un poil plus sobre, il retrouve
ses accents de crooner dans une séquence
« souvenirs, souvenirs » avec un clin d’œil à Elvis Presley et quelques
succès des années 60 : « Retiens
la nuit » (de Charles Aznavour), « Tes tendres années », « Laisse les filles »
« Si j’étais un charpentier », « Joue pas de rock’n roll »…
Accompagné au piano par Yvan Cassar, il termine son concert (plus
de deux heures !) par un vibrant « Quand on a que l’amour ». Car c’est incontestablement l’amour
qui porte Johnny depuis plus de cinq décennies. Celui qu’il n’a jamais cessé de
prodiguer à ses fans…qui lui rendent au
centuple. Et qu’importe les rendez-vous ratés, les soucis de santé, la
« gueule » burinée et le poids des ans. Sur scène, l’artiste ne s’est
jamais économisé. Car, comme l'indique le titre de sa tournée Born Rocker Tour, il est né pour
ça !
Annie Grandjanin
Annie Grandjanin
En tournée : le 18 juin à Vienne, le 21 à Rouen, le 23 à
Namur, les 25 et 26 à Monaco et le 27 à Nîmes.
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