Son timbre et son côté fantasque font inévitablement songer
à Camille…avec l’accent en plus ! En effet, Klô Pelgag (contraction de
Chloé Pelletier-Gagnon) nous vient du Québec. Et, dans ses bagages, outre une
flopée de récompenses, on trouve un étonnant bric-à-brac d’accessoires comme ce
kimono blanc à dentelle, ce sabre laser qu’elle brandit sur scène pour un numéro
de magie avec son contrebassiste… et surtout « L’Alchimie des monstres », son premier album sorti en France le
3 mars dernier. Onze chansons aux mélodies pop, dont les textes ciselés nous
plongent dans un imaginaire étrange et surréaliste. « Je n’aime pas la peinture figurative.
Je préfère le monde de l’abstraction » confie volontiers cette
demoiselle de 23 ans. Ainsi, au fil de morceaux comme « La fièvre des fleurs », « Rayon X », « Taxidermie »
ou « Comme
des rames », Klô nous parle de chimiothérapie, de disparitions, d’hôpitaux…
avec des accents oniriques qui évitent tout pathos. Un exercice de haute
voltige, à l’image de sa voix harmonieuse qui s’épanouit dans les aigus. Sur la
scène des Trois Baudets, mardi dernier, première date de sa tournée dans l’hexagone,
elle a débarqué comme un ovni, avec ses musiciens : un contrebassiste en
combinaison-squelette, la bouche barrée par une épingle, un batteur et un trio féminin
de cordes (violon, alto et violoncelle) affublé de robes de mariées et
casquettes bicolores. Passant du piano à la guitare, la chanteuse nous
transporte dans des contrées fantasmagoriques où l’on peut assister à des « Mariages d’oiseaux » et où « La neige tombe sans se faire mal ».
On parle déjà de l’univers « Pelgagien » !
Annie Grandjanin
Annie Grandjanin
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