Et si un jour vous receviez une demande d’amitié sur
facebook de la part d’une ancienne petite amie décédée il y a plus de 15
ans ? Tel est le point de départ de l’intrigue imaginée par l’auteur.
Directeur artistique d’une maison de disques, enseignant à
Sciences Po, Wladimir Pandolfo signe ici son premier roman. « J’ai eu envie d’écrire dans l’esprit
d’une série américaine. Que le lecteur reste sur sa faim à chaque fin de
chapitre » explique-t-il.
Et le résultat est à la hauteur de l’intention ! Outre
une écriture moderne et une description passionnante des quartiers nord de
Marseille, on suit avec intérêt les déboires de Gabriel, jeune homme
apparemment tranquille, victime de ce qu’il imagine être une mauvaise blague. Très
vite, il va replonger malgré lui dans un passé qu’il avait tenté d’oublier. Lorsqu’il
disparaît, sa compagne Clara, une jeune journaliste plus habituée aux défilés
de mode qu’aux enquêtes d’investigation décide de partir à sa recherche au cœur
de la cité phocéenne. Une ville où tout s’est joué il y a une quinzaine d’années…
L’occasion de multiples aller-retour dans le temps, où le
virtuel supplante le mode épistolaire, où l’insouciance fait place aux
interrogations de l’âge adulte, où les histoires d’amour s’entremêlent, où les
fautes d’hier vous rattrapent inexorablement…
Tandis que le titre du livre revient au fil des pages comme
une étrange malédiction, l’auteur nous tient en haleine jusqu’au dénouement. « Cette histoire, c’est un peu la chronique d’un
échec annoncé » confesse Wladimir. Rien à voir avec l’accueil que les
lecteurs devraient réserver à ce polar captivant.
Annie Grandjanin
Annie Grandjanin
Parution le 10 avril.
Aux Editions Bruit Blanc, Collection Bruit Noir. 236 pages, 14 €.
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