9 avr. 2014

"Les cigales ne passent jamais l'été", par Wladimir Pandolfo


Et si un jour vous receviez une demande d’amitié sur facebook de la part d’une ancienne petite amie décédée il y a plus de 15 ans ? Tel est le point de départ de l’intrigue imaginée par l’auteur.
Directeur artistique d’une maison de disques, enseignant à Sciences Po, Wladimir Pandolfo signe ici son premier roman. « J’ai eu envie d’écrire dans l’esprit d’une série américaine. Que le lecteur reste sur sa faim à chaque fin de chapitre » explique-t-il.
Et le résultat est à la hauteur de l’intention ! Outre une écriture moderne et une description passionnante des quartiers nord de Marseille, on suit avec intérêt les déboires de Gabriel, jeune homme apparemment tranquille, victime de ce qu’il imagine être une mauvaise blague. Très vite, il va replonger malgré lui dans un passé qu’il avait tenté d’oublier. Lorsqu’il disparaît, sa compagne Clara, une jeune journaliste plus habituée aux défilés de mode qu’aux enquêtes d’investigation décide de partir à sa recherche au cœur de la cité phocéenne. Une ville où tout s’est joué il y a une quinzaine d’années…
L’occasion de multiples aller-retour dans le temps, où le virtuel supplante le mode épistolaire, où l’insouciance fait place aux interrogations de l’âge adulte, où les histoires d’amour s’entremêlent, où les fautes d’hier vous rattrapent inexorablement…
Tandis que le titre du livre revient au fil des pages comme une étrange malédiction, l’auteur nous tient en haleine jusqu’au dénouement. « Cette histoire, c’est un peu la chronique d’un échec annoncé » confesse Wladimir. Rien à voir avec l’accueil que les lecteurs devraient réserver à ce polar captivant.
Annie Grandjanin

Parution le 10 avril. Aux Editions Bruit Blanc, Collection Bruit Noir. 236 pages, 14 €.

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