18 nov. 2013

Madeleine Besson: "je n'ai pas peur de me mettre à nu"



Son nom et son visage ne vous sont pas inconnus ? Madeleine est la fille de Benno Besson, metteur en scène, qui créa notamment le Berliner Ensemble avec Bertolt Brecht. Et elle a tenu le rôle de Marie dans  « 18 ans après » le film de sa maman Coline Serreau.
(c) Céline Sadonnet/Abacaba
Côté filiation musicale, en revanche, c’est le blues et le rock qui coulent dans ses veines. Qui bouillonne plutôt car, sur scène, cette artiste explose littéralement. Certains n’hésitent pas à évoquer Janis Joplin ou Aretha Franklin. Son timbre à la fois furieux et mélodieux, son incroyable énergie avaient déjà fait craquer le public des Musik’Elles où elle fut programmée en 2010 dans la catégorie « Coup de cœur ». Elle s’est également produite au Festival des Vieilles Charrues (où elle a croisé Lou Reed), a assuré les premières parties des BB Brunes ou encore de Cyndi Lauper à l’Olympia. « Voir mon nom sur le fronton de cette salle, c’était  magique » se souvient-elle. Alors, pourquoi Madeleine Besson n’a-t-elle pas encore les honneurs des grandes scènes en vedette ? Tout simplement parce que la demoiselle qui a beaucoup fréquenté les coulisses des théâtres et les plateaux de cinéma, connaît bien les pièges de ce métier. Fougueuse mais avisée, elle a travaillé « à l’ancienne », tout en écrivant et composant dans la solitude de sa chambre d’étudiante : formations à la Bill Evans Piano Academy, à l’école de Didier Lockwood, à la New York University for Jazz and Contemporary Music, concerts dans les bars, les clubs…… Bref, elle a cultivé ses atouts et enchaîné les expériences,  avant d’envisager l’enregistrement de ses chansons. « J’ai besoin d’avoir confiance. Aujourd’hui, je me sens plus mâture. Je n’ai pas peur de me mettre à nu. Les bases de ce métier, c’est d’essayer des choses et de gagner le respect de ses musiciens » confie-t-elle. En tout cas, elle a gagné celui de David Coulter (Arthur H, les Pogues, Tom Waits…) qui a réalisé « The Walker », un single sorti le 5 novembre dernier en attendant l’album prévu en mars prochain.  Des chansons essentiellement en anglais. « Je pense en français mais les mots sortent en anglais » explique Madeleine qui a passé son enfance à Los Angeles et revendique sa double culture. Cela dit, elle ne refuse pas l’idée de collaborer avec d’autres auteurs. « J’ai appris à être interprète. C’est un challenge qui me plaît. Comme de chanter devant des gens qui ne me connaissent pas et de les convaincre ».  Tout en confirmant un virage nettement rock-pop dans son répertoire, elle a eu la bonne idée de laisser tomber le perfecto pour une tenue plus glamour qui met en valeur les multiples facettes de son talent. Et du talent, elle en a à revendre !
Annie Grandjanin

« The Walker » (Abacaba). 

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