Son nom et son visage ne vous sont pas inconnus ?
Madeleine est la fille de Benno Besson, metteur en scène, qui créa notamment le
Berliner Ensemble avec Bertolt Brecht. Et elle a tenu le rôle de Marie
dans « 18 ans après » le film de sa maman Coline Serreau.
(c) Céline Sadonnet/Abacaba |
Côté filiation musicale, en revanche, c’est le blues et le
rock qui coulent dans ses veines. Qui bouillonne plutôt car, sur scène, cette
artiste explose littéralement. Certains n’hésitent pas à évoquer Janis Joplin
ou Aretha Franklin. Son timbre à la fois furieux et mélodieux, son incroyable
énergie avaient déjà fait craquer le public des Musik’Elles où elle fut programmée en
2010 dans la catégorie « Coup de cœur ». Elle s’est également
produite au Festival des Vieilles Charrues (où elle a croisé Lou Reed), a assuré les
premières parties des BB Brunes ou encore de Cyndi Lauper à l’Olympia. « Voir mon nom sur le fronton de cette salle,
c’était magique » se
souvient-elle. Alors, pourquoi Madeleine Besson n’a-t-elle pas encore les
honneurs des grandes scènes en vedette ? Tout simplement parce que la
demoiselle qui a beaucoup fréquenté les coulisses des théâtres et les plateaux
de cinéma, connaît bien les pièges de ce métier. Fougueuse mais avisée, elle a
travaillé « à l’ancienne », tout en écrivant et composant dans la
solitude de sa chambre d’étudiante : formations à la Bill Evans Piano
Academy, à l’école de Didier Lockwood, à la New York University
for Jazz and Contemporary Music, concerts dans les bars, les clubs…… Bref, elle
a cultivé ses atouts et enchaîné les expériences, avant d’envisager l’enregistrement de ses
chansons. « J’ai besoin d’avoir
confiance. Aujourd’hui, je me sens plus mâture. Je n’ai pas peur de me mettre à
nu. Les bases de ce métier, c’est d’essayer des choses et de gagner le
respect de ses musiciens » confie-t-elle. En tout cas, elle a gagné
celui de David Coulter (Arthur H, les Pogues, Tom Waits…) qui a réalisé « The Walker », un single sorti le 5
novembre dernier en attendant l’album prévu en mars prochain. Des chansons essentiellement en anglais. « Je pense en français mais les mots sortent
en anglais » explique Madeleine qui a passé son enfance à Los Angeles
et revendique sa double culture. Cela dit, elle ne refuse pas l’idée de
collaborer avec d’autres auteurs. « J’ai
appris à être interprète. C’est un challenge qui me plaît. Comme de chanter
devant des gens qui ne me connaissent pas et de les convaincre ». Tout en confirmant un virage nettement rock-pop
dans son répertoire, elle a eu la bonne idée de laisser tomber le perfecto pour
une tenue plus glamour qui met en valeur les multiples facettes de son talent. Et
du talent, elle en a à revendre !
Annie Grandjanin
Annie Grandjanin
« The Walker »
(Abacaba).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire