23 sept. 2019

Ah ! Félix: une loufoque épopée

(c) Edouard Richard
Pour entrer dans ce spectacle imaginé et mis en scène par Sonia Bester (avec Isabelle Antoine), il faut laisser aux oubliettes tous ses a priori !
On cherchera en vain une appellation. Théâtre ? comédie musicale ?  Farce ?
"Ah ! Félix (n'est pas le bon titre)",  est un peu tout cela et plus encore. Une loufoque épopée hors du temps et des codes dont les textes sont signés Sonia Bester et Jean-Luc Vincent (sauf improvisation et libre adaptation de Salomé d'Oscar Wilde).
Le propos ? Un moine baptisé Félix aurait découvert à Alexandrie, à la suite d'une vision, la tête de Saint Jean-Baptiste et aurait reçu l'ordre de l'emporter en Aquitaine...Voilà pour le cadre, qui vole bien vite en éclats devant la fantaisie des situations et des personnages.
Sur scène, deux musiciens et chanteurs (Stéphanie Acquette et Vincent Mougel) accompagnent les joyeux protagonistes: il y a Adémar (Jean-Luc Vincent), impayable dans le rôle du gourou, un moine athée incarné par JP Nataf et enfin Diane Bonnot campant successivement la prof de catéchisme et la princesse Salomé.
Dès l'apparition de cette dernière, cette échappée en roue libre prend encore une nouvelle dimension et les spectateurs sont manifestement aux anges. Excellente comédienne, son tempérament volcanique lui permet de discipliner les répétitions de ses ouailles qui partent totalement en vrille.
(c) Simon Gosselin
La voix off est celle de Philippe Katerine et les musiques empruntent à la pop, aux Beach Boys ou à Richard Strauss, sur des arrangements et compositions de Simon Dalmais, Vincent Mougel et JP Nataf. Quant aux choeurs, ils sont joliment assurés par Les Voisins du Dessus.
Si vous aimez les univers déjantés, on vous promet quelques beaux éclats de rire...

Les 7, 8 octobre et 4, 5 novembre 2019, à 19h30, Église Saint-Eustache, salle des colonnes (entrée par le 4 Impasse Saint-Eustache), 75001 Paris. 
En tournée: les 3 et 4 décembre 2019 à Alençon (Scène Nationale 61), le 5 décembre 2019 à Flers (Scène Nationale 61). Loc. Points de vente habituels. Infos sur mailto:compagnie@madamelune.com

16 sept. 2019

François Staal célèbre "L'En-vie" au Trianon

"J'aime m'amuser avec les mots" confiait François Staal lors de la sortie de son précédent album "L'incertain" (voir le 21 novembre 2016 sur ce blog). Des mots que ce poète habille de rock, tout en poussant toujours plus loin l'exploration de nouveaux sons.
Comme dans "L'En-vie" (sous-titré "Passants nous sommes"), un album enregistré "à l'ancienne", en immersion avec ses musiciens (The Black Doves), dans le mythique studio du Manoir de Léon.
Cette fois encore, il nous embarque dans son univers à la fois sombre et lumineux, avec des titres comme « Flamboyants », « Rien ne s’est passé »  ou «Les ciels immenses » (feat Karen Lano).
A découvrir sur la scène du Trianon où il fêtera la sortie de ce huitième opus. Avec, en première partie, la chanteuse Marine Bercot.
Si "l'En-vie" vous prend...

Le 28 septembre, à 19h45, au Trianon, 80, boulevard de Rochechouart, 75018 Paris. Prix: de 9,90 € à 16,60 € (carré or à 26,60 €). 
Tél.: 01.44.92.78.05. Loc. points de vente habituels.
http://www.letrianon.fr/

10 sept. 2019

"Entretiens d'embauches et autres demandes excessives" ou l'univers impitoyable du monde de l'emploi

(c) Photo Lot
Déjà présenté lors de festivals et au Théâtre Déjazet notamment,  le spectacle "Entretiens d'embauches et autres demandes excessives" a séduit un large public (voir sur ce blog le 30 janvier 2017). Il faut dire que les situations, parfois ubuesques, rappelleront sans doute quelques souvenirs à bon nombre d'entre nous !
Un succès qui doit beaucoup au texte et à la mise en scène inventive d'Anne Bourgeois. Et surtout au jeu de Laurence Fabre, qui porte le spectacle de bout en bout.
En un peu plus d'une heure, la comédienne se met quasiment à nu pour nous faire partager ses rêves de petite fille, ses espoirs, ses désillusions et les embûches (questionnaires absurdes, employeurs misogynes, tentatives de déstabilisation...) rencontrées pour décrocher un entretien. Voire même un CDI,  si affinités...
Un "seule en scène" émouvant, drôle, grinçant et terriblement d'actualité.

Jusqu'au 14 janvier 2020, les lundis et mardis à 21h (relâches les 24 et 31 décembre), au Théâtre Essaïon, 
6, rue Pierre au Lard, 75004 Paris. 
Tél.:01.42.78.46.42. Prix: 25 € et tarif réduit à 18 €.


9 sept. 2019

Fabien Martin: "En amour, il faut apprendre l'impermanence des choses..."

(c) Mike Ibrahim
Depuis "Ever Everest", sorti en 2004, ses productions se comptent à peine sur les doigts d'une main. Fabien Martin n'est pas un homme pressé. Pas un boute-en-train non plus ! Chez lui, l'humour est toujours sous-jacent,  tout comme les sentiments que cet auteur-compositeur décrit avec pudeur.
Son nouvel opus ".aMour(s) aux sonorités pop, a été entièrement enregistré dans l'intimité de son studio. Des chansons entrecoupées d'extraits de "Scènes de la vie conjugale" d'Ingmar Bergman qui racontent la naissance et la fin d'une histoire d'amour.
De "Nina Myers" (référence à l'un des personnages de la série "24 heures chrono") à "L'amour serait presque parfait" en passant par le subtil et poétique "Nuages", Fabien Martin nous livre sans doute son disque le plus personnel. Le plus exaltant aussi...


Peut-on parler d'album-concept, même si le terme est parfois galvaudé ?
Un concept fait appel à la création et cet album est tout sauf une création. Je ne me suis pas levé un matin en me disant je vais faire un disque. La plupart des chansons étaient déjà là. Je suis juste allé les chercher.
On a pourtant l'impression qu'elles ont été écrites et composées pour ce projet ?
Cela tient à la réalisation. Le son a été fait en un mois et tout a été enregistré avec les mêmes musiciens. J'avais en tête les images de ce film avec Rosanna Arquette où l'on voit des enfants grandir, sous l'oeil du même réalisateur. En amour, il faut apprendre l'impermanence des choses. Écrire permet de faire remonter des souvenirs, des envies. C'est un peu comme une autopsie. On voit que l'amour est là mais il est un peu mort. L'idée est de trouver comment il est mort...
Pourquoi as-tu choisi ces extraits de "Scènes de la vie conjugale" de Bergman ?
Pour être franc, j'avais une autre idée au départ mais c'était compliqué alors que lorsque je me suis adressé à la Fondation Bergman, j'ai obtenu les droits en quelques semaines. Finalement, je trouve que ça colle bien parce que c'est un vrai dialogue.
Dans l'intermède "Lola pleure", c'est ta fille que l'on entend, non ?
Oui. J'étais en train d'enregistrer des maquettes et ma fille qui avait 6 mois s'est mise à pleurer. J'ai retrouvé la maquette. Je n'ai pas recréé ce moment, il était là.
Est-ce que "a.Mour(s) puise dans une histoire personnelle ?
Il n'y a pas tout moi... mais tous les sentiments sont vrais ! Ce que j'ai écrit me correspond, même si je n'ai pas tout vécu. Ce qui est propre à chacun, c'est la manière de ressentir et de vivre les mêmes situations. Je n'ai pas écrit cet album pour crier ma douleur. C'est juste un point de vue, un angle.

Tu as volontairement composé des musiques plutôt enjouées ?
Je ne voyais pas l'intérêt de rajouter du noir sur du gris !
Même si le propos est pessimiste, on sent qu'il n'est jamais totalement désespéré ?
Peut-être que l'amour commence quand il n'y a plus de passion ? Que c'est juste un truc organique et chimique. Dans ma vie, je suis davantage dans le ressenti que dans l'analyse.
Il faut faire confiance à la vie. Je ne fais jamais d'album sans espoir. La fin d'une histoire, c'est forcément le début d'une autre...

- album ".aMour(s) (Littoral Records/L'Autre Distribution), disponible le 20 septembre 2019.





Une rentrée pétillante avec les Swinging Poules

Du Grand Point Virgule à l'Alhambra en passant par le Théâtre de l'Essaïon, les Swinging Poules ne cessent d'étendre leurs terrains de jeux.  Mieux, elles jouent les prolongations !
Une aubaine pour ceux qui ceux qui abordent cette rentrée avec un brin de vague à l'âme.
Après le succès de leurs "Chansons synchronisées" au début de l'année (voir le 22 mars 2019 sur ce blog), Florence Andrieu, Charlotte Baillot et Caroline Montier, toujours accompagnées de leur fidèle pianiste Philippe Brocard, reviennent donc pour vous faire (re)découvrir quelques standards et pépites du répertoire.
Des demoiselles pétillantes d'humour et de talent, qui n'ont pas leur pareil pour vous donner envie de swinguer dans votre fauteuil avec des refrains comme " La drague pour les nulles", "Je suis irrésistible" ou "Il fait trop beau pour travailler"...

Le mercredi à 21h et le jeudi à 21h30, jusqu'au 21 novembre 2019, à l'Essaïon, 6, rue Pierre au Lard, 
75004 Paris.
Tél.: 01.42.78.46.42. Loc. points de vente habituels. http://www.essaion.com/